Si la tétine a prouvé son efficacité, notamment en réduisant le nombre de morts subites du nourrisson, il faut impérativement la supprimer dès 1 an. Même si elle est souvent magique pour faire cesser les pleurs et apaiser bébé… Il faut lui enlever la tétine de la bouche le plus possible après cet âge.
Comme sucer son pouce, le recours à la tétine est très souvent désigné comme le pire ennemi des dents bien alignées et des fonctions du visage équilibrées.
Les parents ont généralement une bonne intuition du développement normal de la mâchoire de leur enfant. Ils diagnostiquent spontanément la plupart des dysmorphoses comme les béances, les classes 2 et 3 (mâchoire du bas est trop avancée ou trop reculée).
Seule exception : la supraclusie, i.e les dents du haut recouvrent les dents du bas, ce qui malgré un alignement dentaire satisfaisant, peut entraîner des troubles fonctionnels importants.
Une langue basse se caractérise par une contraction des muscles des joues et du menton lors de la déglutition, elle s’interpose entre les dents mais surtout ne joue pas son rôle.
En effet, cette langue qui construit les sons, construit également une voûte du palais large, nécessaire pour avoir la place d’accueillir toutes les dents et pour bien respirer.
Ce « toit » de la bouche détermine la taille de la mâchoire et est le plancher du nez.
Attention, la succion déglutition est physiologique jusqu’à l’arrivée des premières molaires, vers 3 ans.
Une respiration nasale exclusive est cruciale pour le développement normal d’un enfant. La respiration buccale a des effets néfastes sur la santé, elle est associée à des maladies infectieuses plus fréquentes, des troubles respiratoires du sommeil (apnées, ronflements), une mauvaise hygiène dentaire…
Une respiration buccale pendant le sommeil diminue l’apport d’oxygène dans le sang ainsi dans le cerveau. Une mauvaise oxygénation du cerveau surtout dans les premières années de vie peut avoir des conséquences neuro-cognitives (TDAH, échec scolaire).
Laisser un enfant respirer par la bouche c’est comme lui demander de manger par son nez.
La fatigue de l’enfant en journée est la partie visible d’un iceberg qui cache un manque d’oxygénation pouvant conduire au naufrage.
Le cerveau mal oxygéné ne peut jouer pleinement son rôle, le sommeil est perturbé et pas suffisamment réparateur. Cela fragilise à long terme la santé de l’enfant et risque de provoquer des apnées du sommeil toujours plus précoces.